Une nouvelle tête à table [Libre ; venez venez, je ne mange personne!]

« … et par ici la cafétéria, comme il est midi, je vous laisse manger, nous reprendrons la visite à l’entrée. Je pense que vous allez pas trop vous perdre »

« Merci beaucoup, ça devrait aller, j’ai un bon sens de l’orientation »

« Ah, j’oubliais, par là c’est le début de la file pour allez manger, mais aujourd’hui à cette heure ci il n’y a pas grand monde… bon à tout à l’heure ! »

Le guide de l’entreprise s’évapora de la cafétéria. Saarland se retrouve seule. Elle venait juste d’arriver, il était midi, elle avait passé la bonne partie de la matinée à remplir des papiers et des papiers, visiter quelques bureaux dont le sien. Midi sonnait, il était l’heure de manger et Eléonnore avait une faim de loup. Une si petite région pouvait manger bien plus gros qu’elle.

Elle fit le tour autour d’elle : tout était super moderne dans des couleurs chatoyantes. De quoi la réjouir encore plus malgré le stress d’être toute seule dans un nouveau monde inconnu.
Toute timide, elle se saisie d’un plateau et commença à faire le tour du coin cuisine. Toute l’alimentation était classée par pays. Elle vit vers le côté asiatique des nems, des sushis, onigiri etc… côté américain des hamburgers, de la glace et côté européen vers l’Allemagne…

« Oh ! Schön ! Des Knödel ! (=boule de pomme de terre avec de la viande au milieu) Et de la Bier ! »

Sarre se laissa tenter par l’alcool, elle prit une bouteille. Elle fit face au dessert :

« Mais il y a de tout par ici. Des Berliner (=beignet fourré à la confiture saupoudré de sucre glace). »

Eléonnore, heureuse, repartie dans une salle juste à côté, tout aussi moderne. Plusieurs tables se dressaient devant elle. Elle avait l’embarra du choix. La jeune fille tourna sur elle-même pour savoir où est-ce qu’elle allait se poser avec son plateau un peu lourd. Des gens ou plutôt des pays étaient déjà assis entrain de manger, mais elle ne leur prêtait pas attention sur le coup. Eléonnore vit plus loin, une table de libre, assez grande où plusieurs personnes pouvaient s’installer. Mais pour l’instant la jeune fille était embarrassée de devoir s’installer au milieu de tas d’inconnu. Les seules personnes qu’elle connaissait vraiment bien étaient Allemagne, Prusse et France. Elle n’avait pas eu l’impression de les avoir vus.

Elle partie donc s’asseoir vers la table qu’elle avait repéré. Elle se situait près d’une grande fenêtre avec une vu sur les jardins. Eléonnore n’osait pas regarder les autres, enfin pas pour l’instant. Elle préférait admirer la nature à l’extérieur tout en mangeant. Pourtant, elle avait du mal, un nœud se forma dans son estomac, trop de stress, trop de timidité. Arg. Elle devait se calmer, après tout, tout allait bien se passer non ? Non, le guide ne l’avait pas prévenue sur l’heure du rendez-vous. En tant qu’allemande, elle devait faire honneur à son frère et ne pas arriver en retard ! Elle regarda son assiette. Non, elle ne pouvait pas manger tout ça d’un coup. Mais elle devait quand même avoir un peu de temps devant elle, ça faisait à peine quelque minute qu’ils s’étaient quittés. Eléonnore soupira. Au moins elle avait trouvé du travail, nourris, logé et blanchis. Elle trouvait ça drôle d’être une région pendant que d’autre plus loin ou dans l’entreprise était d’immense nation puissante.
La jeune femme jouait avec sa fourchette tout en réfléchissant jusqu’à ce qu’elle lui glisse des doigts et tomba en grand fracas dans l’assiette. Le bruit résonna, elle devient toute rouge. Première gaffe, au moins elle a du se faire remarquer, mais elle n’osait pas lever sa tête. Non impossible. Après ce petit passage bruyant, elle continua de manger. Elle se demandait bien se qui allait l’attendre après, au travail, sa relation avec les autres etc… elle était heureuse de pouvoir rencontrer de nouvelle tête mais en même temps, ça la rendait timide. Après cette timidité allait s’en aller. Elle était plutôt discrète comme région, même si le coup de la fourchette sur l’assiette l’avait rendu bruyante, elle n’aimait pas vraiment s’attirer l’attention de tout le monde. Comme les ennuis, elle n’aimait pas les attirer.

Eléonnore bu une gorgé de sa bière toute fraîche, enfin, une vraie et bonne boisson, cela faisait longtemps.
Elle avait quasiment fini son plat principal et jeta un bref coup d’œil à la salle. La jeune fille voyait des visages familiers mais elle en était incertaine.
Se fut alors qu’elle reporta toute son attention à l’extérieur. Elle réfléchissait et se laissait emporter dans ses profondes réflexions.