Saison des Sakura, Hanami.

Il fait beau, très beau. En ce début Avril, je regardais autour de moi le parc japonais de l'entreprise. J'y ai planté deux cerisiers. Et aujourd'hui, ils sont magnifiques. Ils surplombent la colline à côté de notre bâtiment. J'en étais très fier, comme tout les japonais. C'est le printemps, Haru desu.

J'étais. En train d'installer une nappe de coton. Il ne faisait ni chaud, ni froid, et un kimono de coton avec une veste étaient très bien adaptés à cette situation. Je sortais de quoi pique-niquer: du japonais bien entendu, mais aussi du thé. J'te m'assois à genoux et regardait mes cerisiers, resserrant mon écharpe. Rien de mieux pour rêvasser...

J'avais envoyé à chaque pensionnaire une invitation à me rejoindre pour découvrir un peu de ma culture et partager un moment que j'espérais joyeux. J'espere qu'il viendront. Sur le billet était précisé d'amener de la nourriture de chez soi, pour découvrir les cultures.

Ce fut à ce moment la que je réagis. Je l'avais aussi précisé sur le billet d'Iggy sama... Peut être n'aurais-je pas du...

Et bien, nous verront bien...

J'ouvrais un œil, puis deux. Le soleil était très présent pour ce début de printemps, il me rappelais légèrement celui de chez moi... Je restais vaseuse pendant quelques minutes, encore à moitié endormie, je promenais mon regard aux alentours...Je n'avais décidément rien envie de faire aujourd'hui ! Je me blançais alors doucement dans le hamac où je m'était endormie quelques heures auparavant.

Je tournais la tête pour regarder la petite table à coté de moi: cette table, c'est celle où l'on pose les documents importants quand je fait ma siesta car pour moi, c'est sacré. Gare à celui qui a le culot de me réveiller ! Même sa madre ne pourra pas le reconnaître après...c'est gamin, je sais, mais que voulez vous : on est rancunière ou on ne l'est pas ...

Je regarde donc avec intérêt la petite pile de papiers entassés sur le meuble en bois, j'empoigne sans ménagement les nombreuses enveloppes et les documents officiels pour les lires et m'en débarrasser le plus vite possible.

" Impôt... Impôt...Facture...Demande d’entente....Bla bla bla...mon dieu que c'est ennuyeux ! "

Je continu de lire sans grande conviction les papiers administratifs pour le moins inintéressant...

" Que ...! "

Je bouge brusquement si bien que j'en tombe de mon hamac, le nez dans le sable. Je relis attentivement l'invitation que je viens de recevoir...je réalise...je cris de joie...

" Aujourd'hui, c'est la Fiesta !!! "


Dès que j'ai su qu'il fallait emmener un plat typique de chez moi, je me suis dirigé vers la cuisine de l'entreprise avec la ferme intention de préparer des tortillas. Ensuite, on pourrait en faire des tacos, des enchiladas ou encore des quesadillas ! Je me régalais d'avance.

Je préparais rapidement la préparation pour mes tortillas puis étalais d'une main experte la mixture à base de maïs sur une plaque fumante. C'est alors que j’aperçus un jeune garçon que je n'avais jusqu'à lors, jamais vu. Je le fixe intensément quand soudain je sent une odeurs de brûlé, je baisse la tête et remarque que ma tortilla est en train de prendre une couleur noirâtre pour le moins étrange. J'enlève avec empressement la nourriture du feu et la jette à la poubelle. De retour, je me concentre sur ma préparation pour ne pas louper d'autres galettes. Je finis rapidement et remarque que le garçon n'est plus dans la cuisine.

" Pas grave...Je le reverrais surement bientôt ! "

Je pend mes tortillas et d'autres ingrédients pour les garnir et me dirige donc vers le point de rendez-vous. C'est un petit jardin japonais rempli de cerisiers en fleurs: magnifiques. Je m'extasie devant pendant un moment puis cherche d'autres nations présentes. Je remarque alors Japon et le jeune homme de tout à l'heure. Je m'en approche doucement, un sourire aux lèvre.

" Hola ! vous deux ! "